La polémique enfle en Suisse et aux États-Unis autour d'une crème anti-rides contenant des extraits de protéines de cellules fœtales. La commercialisation de cette crème provoque la colère des militants anti-avortement.
Cette crème anti-rides, commercialisée aux États-Unis par l'entreprise suisse Neocutis, utilise une technologie très controversée. Cette crème est fabriquée à base d'extraits de protéines de cellules de fœtus humain. Vendue 120 dollars (90 euros), cette crème miracle réduirait significativement les signes de vieillissement de la peau, soignerait les peaux sensibles ou très irritées (brûlures, psoriasis, eczéma, cicatrices) en revitalisant et nourrissant les couches externes de la peau.
Un problème d'ordre moral et éthique
Depuis deux ans, le patron de Neocutis, Frédéric-Édouard Kœhn, est en prise avec les militants anti-avortement qui crient au scandale. 'Il faut arrêter la chasse aux sorcières. Il n’y a rien d’illégal et d’immoral dans nos activités' a estimé le dirigeant expliquant que cette crème est le fruit de nombreuses années de recherche et constitue une avancée médicale majeure.
Il est bon de rappeler que l'utilisation de 'cellules, tissus ou produits d’origine humaine' est interdite en Suisse et en Europe, car posant un véritable problème d'éthique. Selon Pierre-Yves Maillard, chef du Département de la santé du canton de Vaud, en charge du dossier depuis deux ans, l'entreprise suisse Neocutis a vraisemblablement négligé de passer par la Commission d'éthique qui exerce un contrôle notamment sur les prélèvements de tissus fœtaux.
http://expresse.excite.fr/news/8538/Creme-antirides-a-base-de-foetus