Vivons-nous sous une dictature économique ?
Extraits :
Le co-président de la banque Goldman Sachs au début des années 1990, Robert Rubin, suit Bill Clinton à la Maison Blanche où il dirige bientôt le Conseil économique national, pour finir ministre des Finances. Rubin est l’archétype même du banquier vedette de Goldman. Il fera même la couverture du Time avec son adjoint aux Finances Larry Summers et le patron de la Fed Alan Greenspan, sous le titre triomphant de : "Le comité pour sauver le monde”.
Durant son passage aux Finances, les mesures qu’il institue vont avoir des conséquences radicales sur le fonctionnement de la Bourse – à commencer par des avantages évidents concédés à Goldman Sachs, permettant à la banque de réaliser des profits obscènes...........
Comment Goldman réalisa-t-elle ce tour de magie, digne d’un Houdini ? Ils manipulèrent les prix des actions, grâce à la technique dite du “laddering”. Voici comment cela fonctionne : la banque elle même évalue l’entreprise X, détermine le nombre d’actions offertes au public et embarque le PDG pour une tournée auprès des investisseurs, moyennant une commission substantielle ( 6 à 7 % du capital récolté). Puis elle “consent” à ses meilleurs clients le droit d’acheter d’importantes quantités d’actions au prix d’introduction, mais en échange de promesse d’achat ultérieurs de la même action, au prix du marché.
Cette exigence, apparemment innocente, donne à la banque une connaissance d’initié (c’est à dire à usage exclusif) de l’évolution du prix de l’action, puisqu’elle est certaine que ces clients vont acheter plus cher, plus tard, des actions – ils s’y sont engagés.
De cette façon, Goldman sait que le prix de l’action va monter mathématiquement, après l’introduction en bourse.........
Passons à présent aux subprimes : Goldman et ses confrères de même farine utilisèrent en l’espèce deux méthodes combinées d’arnaque. En premier lieu, ils créèrent des liasses de centaines de différents prêts immobiliers en dissimulant ceux qui étaient voués à la cessation de paiement au milieu d’autres, mieux notés, dans des instruments appelés CDO (titrisation). En second lieu, pour se prémunir contre le risque sur leurs propres paris insensés, Goldman et ses suiveurs contractèrent des assurances appelées CDS. Il convient de décerner une palme du cynisme à ces innovateurs : les produits financiers dérivés comme les CDO et les CDS avaient déjà provoqué une série de catastrophes financières dans le passé (Procter & Gamble et Gibson Greetings y perdirent tous deux des fortunes)...........
Source : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vivons-nous-sous-une-dictature-103622
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Comment et pourquoi l'Administration de l'époque a pu consentir qu'un banquier puisse prendre des rênes lui permettant d'agir à sa guise ?