Un lac bleu en Australie du à la prolifération de la Noctiluca Scintillans
Les concentrations en Noctiluca scintillans ont atteint plusieurs centaines de milliers d'organismes par litre d'eau de mer modifiant localement la couleur de la mer qui devient alors orange.
Cet organisme, plus connue sous le nom de noctiluque, est une microalgue sphérique (200 à 1200 µm de diamètre, soit 0,2 à 1,2 mm) planctonique. Elle est étudiée depuis le 18e siècle par les scientifiques (par exemple les travaux de Jean-Jacques d’Ortous de Mairan en 1717 : Dissertation sur la cause de la lumière des phosphores et des noctiluques). Cette espèce présente deux particularités remarquables : elle génère fréquemment au large, en période estivale (dans les zones frontales) et à la côte (dans les secteurs confinés) des manifestations d'eaux colorées appelées "eaux rouges" traduction de l'anglais "red-tides" dont les développements sont spectaculaires, généralement de courtes durées et sans impact significatif sur la santé publique et la faune marine.
elle est bioluminescente (ce que précise la racine latine de son nom scientifique : Nocti.. pour nuit et luca pour la lumière.) Elle possède la propriété d’émettre de la lumière, déclenchée par une différence de pression qui entraîne une déformation de la surface cellulaire. La nuit, les eaux semblent alors émettre une fluorescence bleue lorsqu’elles sont agitées, par exemple avec la main. Cette bioluminescence est notamment visible dans le sillage et la vague d'étrave des bateaux.
Son développement est à relier avec les conditions hydroclimatiques rencontrés pendant cette période : mortes eaux, absence ou vents faibles, réchauffement rapide des eaux favorisant la stratification des eaux côtières.
Aucune relation n'a pu être établie, à ce jour, avec les apports continentaux des fleuves côtiers, ni encore moins avec des pollutions spécifiques. Il s’agit d’un développement naturel bien connu des marins.
L’un des réseaux nationaux de surveillance de la qualité du milieu marin, le REPHY (réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines) mis en place par l'IFREMER en 1984, permet de suivre régulièrement ce type d'efflorescence planctonique sur le littoral métropolitain.
Pour en savoir plusSur la bioluminescence marine
http://ascussat.free.fr/