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Le 25 janvier 2010, le président Nicolas Sarkozy a écouté les craintes des Français et leur a fait des promesses. Mais jusqu'à maitenant, rien n'a changé
Ils étaient 11, le 25 janvier, choisis par TF 1 pour poser leurs questions en direct à Nicolas Sarkozy. Quatre mois ont passé: ils racontent à L'Express leurs souvenirs, leurs espoirs et leurs déceptions.
"Le président? Je l'attends toujours!" Martine Millet est l'"Infirmière". C'est à elle que Nicolas Sarkozy a promis de rendre visite dans son service des urgences d'Argenteuil (Val-d'Oise), le 25 janvier dernier sur TF 1, après le direct de l'émission Paroles de Français. "Vous ne viendrez pas juste pour faire un coucou?" avait-elle demandé, candide. "C'est mon genre...", avait répondu Nicolas Sarkozy, sur le ton de la blague.
Le président n'est toujours pas venu
Avec 10 autres citoyens lambda, qui tous avaient déjà fait l'objet d'un reportage au journal télévisé de 13 heures, Martine Millet a été choisie pour cette opération de communication inédite, présentée par Jean-Pierre Pernaut. Le but: organiser une conversation entre de "vrais Français" et le président, afin de "se dire les choses en face", en direct et sans chichis.
Chômage, formation, salaires, banques, banlieue, retraites, création d'entreprise, taxe carbone, agriculture... les grands thèmes de l'actualité ont été abordés. L'émission, vue par près de 8,5 millions de téléspectateurs, a été un succès d'audience. Mais pas sûr qu'elle ait servi à grand-chose d'autre. Quatre mois après, il reste de ces cent-quatorze minutes de télévision un déluge de jolis souvenirs et une larme de promesses non tenues
Le coup de fil de la journaliste qui lui propose de participer,La visite des studios, ensuite; les granules homéopathiques qu'elle a distribués à ses camarades d'angoisse; le buffet installé dans un salon privé; le maquillage; l'arrivée de Nicolas Sarkozy, qui vient se présenter à chacun d'eux; les gardes du corps comme s'il en pleuvait; la fouille pour entrer dans le studio; les fauteuils scellés au sol; l'ambiance glaciale, avec le thermomètre réglé sur 18 degrés, afin que le président ne transpire pas.
La seule contrainte qu'on nous ait donnée, c'était d'être poli.Sarkozy a l'art et la manière de la commedia dell'arte. Il est d'une hypocrisie connue, il était dans son rôle." ..... la suite ....
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