Lionel, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de tomber systématiquement dans des délires de persécution lorsqu'éventuellement j'interviens.
J'apelle ignorance ce que je ne sais pas, je la reconnais et l'accepte totalement en ce qui me concerne. Soit je cherche à m'informer si on utilise un terme ou un concept dont je ne saisi pas le sens afin de me le faire expliquer afin d'en cerner la signification ou la nature, soit j'émets une hypothèse qui se discute et ouvre un débat ou il n'y a nulle place pour un gagnant et un perdant mais un deal d'ou tout le monde doit sortir "gagnant".
Je ne cherche pas à imposer mon hypothèse comme étant une vérité pour satisfaire un quelconque fantasme de toute puissance et n'est absolument pas d'avis définitif sur quoi que ce soit, contrairement à Lilith dont le pseudo est à la hauteur de la vision narcissique qu'elle à d'elle même. Ceci ne constitue pas une attaque ad hominem mais un simple recentrage des motivations des comportements de tout un chacun., où que ce soit.
J'ai une réticence naturelle sur tout avis péremptoire, mais dans une démarche de recherche je pense que l'honnêteté est d'essayer de construire des argumentaires qui tiennent la route au delà du désir de croire en posséder la nature ultime.
Le terme de "matière noire" utilisée ici est suffisamment confus pour permettre toute forme de projections psychologiques anthropocentristes qui nous ont conduit, très souvent, au travers de l'histoire humaine vers des impasses permemettant la construction de croyances salvatrices/mortifères telle la Pierre Noire de la Mecque par exemple....
Soit cette "matière noire" intrigante de Lilith est une étrangeté et l'on se donne les moyens d'y comprendre quelque chose, soit c'est une vulgaire "boue" anodine pour un spécialiste que je/nous ne semblons pas être et alors on la ferme....
L'hypothèse de thegotiks qui semble supposer un magnétisme entre le carrelage et ladite boue peut tres bien se verifier en prenant simplement une boussole et voir si l'aiguille de celle-ci s'oriente ou non vers la boue concernée, démontrant l'existence d'un tel champ magnétique avant de s'embarquer vers de confuses hypothèses "électronique".
Je n'ai rien contre les spéculations mais suis hostile à l'art de noyer le poisson dans un foisonnement qui n'apporte que plus de confusion et de noirceur à cette "boue".
Ceci est aux antipodes d'une honnête recherche, a moins d'être un adepte de la clarté dans la confusion en chantant vive le bordel....!
La question simple est-elle de savoir quelle est la "nature" de cette "boue" et non de se satisfaire de nos fantasmes "charmants" de ce qu'elle pourrait-être à moins que ça ne soit que le prétexte à gentiment délirer... qui, si celà est le cas, se repose alors la question de la raison d'être du site lui même, à savoir un enfumage de plus dans un esprit "new age" au sens le moins enrichissant de cet état d'esprit qui pour moi est une des formes du néo-obsurantisme où peuvent s'épanouir les pires idéologies.
Il vaut parfois mieux avoir un bon "ennemi" qu'un ami stupide.
Une petite fable de La Fontaine peut rappeler ce principe...
Certain Ours montagnard, Ours à demi léché,
Confiné par le sort dans un bois solitaire,
Nouveau Bellérophon vivait seul et caché :
Il fût devenu fou ; la raison d'ordinaire
N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés :
Il est bon de parler, et meilleur de se taire,
Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.
Nul animal n'avait affaire
Dans les lieux que l'Ours habitait ;
Si bien que tout Ours qu'il était
Il vint à s'ennuyer de cette triste vie.
Pendant qu'il se livrait à la mélancolie,
Non loin de là certain vieillard
S'ennuyait aussi de sa part.
Il aimait les jardins, était Prêtre de Flore,
Il l'était de Pomone encore :
Ces deux emplois sont beaux : Mais je voudrais parmi
Quelque doux et discret ami.
Les jardins parlent peu ; si ce n'est dans mon livre ;
De façon que, lassé de vivre
Avec des gens muets notre homme un beau matin
Va chercher compagnie, et se met en campagne.
L'Ours porté d'un même dessein
Venait de quitter sa montagne :
Tous deux, par un cas surprenant
Se rencontrent en un tournant.
L'homme eut peur : mais comment esquiver ; et que faire ?
Se tirer en Gascon d'une semblable affaire
Est le mieux : il sut donc dissimuler sa peur.
L'Ours très mauvais complimenteur,
Lui dit : Viens-t'en me voir. L'autre reprit : Seigneur,
Vous voyez mon logis ; si vous me vouliez faire
Tant d'honneur que d'y prendre un champêtre repas,
J'ai des fruits, j'ai du lait : Ce n'est peut-être pas
De Nosseigneurs les Ours le manger ordinaire ;
Mais j'offre ce que j'ai. L'Ours l'accepte ; et d'aller.
Les voilà bons amis avant que d'arriver.
Arrivés, les voilà se trouvant bien ensemble ;
Et bien qu'on soit à ce qu'il semble
Beaucoup mieux seul qu'avec des sots,
Comme l'Ours en un jour ne disait pas deux mots
L'Homme pouvait sans bruit vaquer à son ouvrage.
L'Ours allait à la chasse, apportait du gibier,
Faisait son principal métier
D'être bon émoucheur, écartait du visage
De son ami dormant, ce parasite ailé,
Que nous avons mouche appelé.
Un jour que le vieillard dormait d'un profond somme,
Sur le bout de son nez une allant se placer
Mit l'Ours au désespoir, il eut beau la chasser.
Je t'attraperai bien, dit-il. Et voici comme.
Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,
Casse la tête à l'homme en écrasant la mouche,
Et non moins bon archer que mauvais raisonneur :
Roide mort étendu sur la place il le couche.
Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami ;
Mieux vaudrait un sage ennemi.
JEAN DE LA FONTAINE