On sait que des éclairs se produisent dans le panache de cendres volcaniques d’un volcan. Mais découvrir que le nuage résultant pouvait rester électriquement chargé à plus de 1.200 kilomètres de distance était probablement inattendu...
L’Eyjafjöll ne crache plus de cendres pour le moment mais ça ne suffit pas pour dire que l’éruption est terminée. De plus, les géophysiciens et les volcanologues craignent le réveil du Katla, bien plus redoutable et dont les éruptions ont toujours suivi celles de l’Eyjafjöll.
On ne pourra plus contempler, comme le faisaient certains à partir d’un hélicoptère, les éclairs zébrant le panache de cendres craché par le volcan. Le phénomène est bien connu et il était impressionnant lors des éruptions du volcan St Helens, comme l’avaient constaté Maurice et Katia Krafft.
L'explication du phénomène est simple puisqu’il s’agit d’une conséquence directe de la triboélectricité, c'est-à-dire le fait que certains corps se chargent en électricité statique lorsqu’on les frotte. En l’occurrence, ce sont les forces de friction entre les particules de cendres dans un panache volcanique qui provoquent des séparations de charges suivies du déclenchements d’éclairs.
L’année dernière, Giles Harrison et Joseph Ulanowski avaient utilisé des ballons sondes pour examiner de plus près les nuages de poussières issus des déserts et avaient montré que des nuages de ce type au Koweït et au large de la côte ouest de l’Afrique se chargent électriquement spontanément du fait des effets triboélectriques. Des études de ce genre sont intéressantes car ces charges dans les nuages influencent le comportement des poussières ainsi que l’occurrence des pluies
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/le-nuage-de-cendres-de-leyjafjoell-etait-electriquement-charge_23881/
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