La Tarasque, dite aussi « bête faramine » (de « faramineuse », terme que l'on donne aussi à la vouivre), est un animal fabuleux de la tradition populaire, semblable au dragon, que le promeneur égaré rencontre la nuit tombée. Elle est en Provence le pendant de la Vouivre dans le Jura.
La Tarasque, tout comme le Dragon-Vouivre, représente l'Energie de la Terre, le pulsif de la vie selon la Nature, qui peut dévorer l'homme et dont il faut acquérir la maîtrise.
Voila ce que dit encore la legende pour se situer dans le temps, bien que ste Marthe si je me souvient bien a evangelisé la provence au premier siecle apres jesus christ !
La légende dit que la Tarasque était la fille de Béhémoth et de la Vipère. Immonde serpent de mer aux yeux rougis et à l'haleine putride, elle vivait tapie dans une cavité aquatique naturellement creusée sous le château de Tarascon. Elle guettait les voyageurs passant le Rhône pour s'en repaître, semant la terreur dans tout le pays.
Elle est décrite de la façon suivante par Jacques de Voragine dans la Légende dorée qu'il écrivit dans les années 1261 - 1266 :
« Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un bois entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un boeuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. »
Plusieurs versions existent pour expliquer la fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Judée, Sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décida de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtint la soumission de la créature qui se laissa mener en laisse : Sainte Marthe avait ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village avait subi tant de pertes que ses habitants se ruèrent sur le monstre et le tuèrent.
Ou encore, seize jeunes gens auraient défié et tué la Tarasque et seulement huit en seraient sortis vainqueurs et auraient fondé les villes de Tarascon et Beaucaire.
On peut rapprocher cette légende d'autres histoires analogues de saints sauroctones, par exemple l'évêque saint Romain qui délivre Rouen de la Gargouille, dragon qui terrorisait la ville, ou saint Clément de Metz qui tue le Graoully