Une nouvelle recommandation de la Haute autorité de Santé (HAS) publiée aujourd'hui préconise de réduire la prise de médicaments dans le traitement d'Alzheimer. Cette directive fait suite à l'avis rendu par la HAS en octobre dernier, qui indiquait que les quatre médicaments utilisés pour traiter la maladie n'étaient pas vraiment efficaces.
Prescrire moins de médicaments et surtout moins longtemps pour traiter Alzheimer, c’est le souhait de la Haute autorité de santé (HAS). Cette dernière vient en effet de publier aujourd’hui une nouvelle recommandation destinée aux médecins pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer qui préconise de que les traitements médicamenteux deviennent « une option ». L’autorité sanitaire demande aussi que le renouvellement du traitement soit décidé « en réunion de concertation pluridisciplinaire » avec le patient, l’aidant, le médecin traitant, ainsi que le gériatre et le neurologue.
Ces consignes interviennent suite à la publication en octobre dernier d’un rapport de la HAS qui montrait que les quatre médicaments (Exiba, Aricept, Exelon et Reminyl) actuellement utilisés dans le traitement de la maladie présentaient un « intérêt thérapeutique faible ». D’après ce rapport, en plus d’avoir une efficacité jugée « modeste », ces médicaments présenteraient des risques d’effets indésirables tels que des problèmes digestifs, cardiovasculaires ou neuropsychiatriques. Et déjà dans ce rapport, la HAS proposait un renouvellement du traitement « sous conditions strictes ».
Rappelons que le 23 octobre dernier, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait annoncé que les médicaments utilisés pour soigner Alzheimer ne seraient pas déremboursés et que leur prix pourrait même être baissé. À noter également qu’aujourd’hui en France, 80 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Alexandre Roux
Le parisien
On ne peu que se réjouir de la décision de limiter la médication .